Que faire de ces dimensions supplémentaires? Comment rapprocher les propriétés des modes de vibration de la corde de celles des particules observées? On peut envisager qu'elles sont si petites, si repliées sur elles-mêmes qu'on ne les voit pas. Par exemple, si on roule une feuille de papier (deux dimensions) en un cylindre de plus en plus fin, bientôt on ne perçoit que la dimension longitudinale du cylindre (une ligne) et plus du tout celle correspondant à sa section circulaire. On a beaucoup plus de choix si on replie non plus une seule mais deux dimensions: on peut le faire sur une sphère, un tore, un double tore... qui tous semblent ponctuels un fois suffisamment réduits. Lorsqu'on replie six dimensions, le choix devient très vaste! On peut ainsi espérer réconcilier ce modèle et l'observation, car la manière dont on replie les six dimensions supplémentaires change la théorie vue des quatre dimensions restantes, c'est-à-dire que cela modifie les propriétés des particules et interactions observées. Toutefois, si l'existence d'un vaste choix de configurations permet d'espérer que l'une d'elle correspond au monde tel que nous le voyons, l'absence d'un principe sélectif nous empèche pour l'instant de trouver une telle configuration. |